Le 15 mars dernier s’est tenue la journée des adhérents de l’IFY. https://www.ify.fr/ L’occasion pour élèves et enseignants, pratiquants le yoga de l’IFY, de partager un temps d’échange et de pratiques autour d’un thème, cette année: yama et niyama furent notre fil rouge.
Lors des cours collectifs nous faisons rarement référence aux textes issus de la philosophie du yoga pour autant c’est bien ce qui sous tend la pratique. Le yoga n’est pas uniquement une pratique corporelle. Bien que les postures y tiennent une part importante, elles sont un outil pour aller vers et non un objectif en soi.

Le yoga est un chemin, une voie de pacification du mental. Le yoga sutra de Patanjali, est un des textes principaux du yoga, qui nous enseignent le chemin, sadhana dans cette voie. Yama et niyama font partie du chemin.
Ashtanga yoga
Le yoga comprend 8 membres ou étapes traduit en sanskrit par ashtanga yoga. Ces 8 membres permettent de nous orienter dans le chemin (yoga), pour aller vers la libération, l’apaisement du mental.
Parmi ces 8 membres les 2 premiers sont : yama (attitudes envers l’environnement) et niyama (attitudes envers soi). Ensuite viennent asana (posture), pranayama (les techniques respiratoires), pratyhara (le contrôle des sens) , dharana (la concentration), dhyana (la méditation) , samadhi ( la libération de l’esprit).
C’est quoi yama et niyama?
Yama et niyama sont des attitudes, des valeurs, un guide dans la relation aux autres et à soi. Nous les trouvons présentés dans les yoga sutras 2.30 à 2.45.
Yama fait référence aux comportements, attitudes que l’on met en place dans sa relation à l’environnement, avec ce qui est extérieur à soi. Elles sont au nombres de cinq : ahimsa (la non-violence), satya (la vérité), asteya (l’intégrité), bramhacarya (la modération), aparigraha (la sobriété).
Niyama fait référence aux disciplines personnelles, son comportement envers soi-même. Ceux sont sauça (la pureté), santosha (le contentement), tapas (la discipline), svadhyaya (l’observation de soi), isavara pranidhana (s’en remettre à quelque chose au delà de soi).
Il s’agit d’attitude c’est à dire que ceux sont des repères, des guides dans la vie de tous les jours. A nous de les utiliser au fil des expériences que la vie apporte. Il ne s’agit pas de vouloir les appliquer à la lettre coûte que coûte, sans concession, il est important de prendre en compte les réalités et impératifs de chaque situation. Pour reprendre un exemple de Frans Moors dans ses commentaires du yoga sutra 2.31, on peut dire que tuer un poisson est contraire à la non-violence mais pour autant “on admet que le pêcheur capture le poisson, car sa vie et celle de sa famille dépendent de la pêche “. La suite pourrait être de se demander de combien de poisson a t-on besoin pour vivre?
Il s’agit davantage d’un guide d’humilité au service du moment présent, observer là où on en est et assumer notre responsabilité dans les situations du quotidien, en lien avec d’autres et avec soi. Il convient de faire de ses codes éthiques des objectifs réalisables. Voici donc une pratique de la relation qui peut se faire à tout instant, sans tapis ni legging ! à vous !